Bonjour la France, au revoir l’Amérique du Sud
9092011Après 237 jours de voyage, 6 pays et une soixantaine de villes visités, 55 hôtels, 15 jours complets passés dans 160 bus, plus de 8000 kilomètres avalés, l’heure du retour approche, et peut-être également l’heure du bilan ou de la réflexion.
Comment résumer ces 8 mois ?
Peut-être déjà par quelques souvenirs et anecdotes qui sont tout le charme de ce voyage.
Pouvoir se donner rendez-vous a l’autre bout de la planète, croiser un lama au coin de la rue, ne savoir ni la date ni le jour que l’on est, trouver qu’un trajet de 10 heures reste court, faire des rencontres surprenantes, n’avoir aucun horaire, tester de tout du cochon d’inde jusqu’au piranhas, fêter mes 30 ans sur la côte caribéenne un havane en bouche, traverser le Salar de Bolivie en 4×4, écouter pendant des heures la musique traditionnelle bolivienne a plein volume dans le bus, dire bonjour à des lions de mer, perroquets, dauphins, et autres animaux, voir des glaciers, dormir par moins de 0 degré à plus de 4000 mètres d’altitude, trekker sous la pluie, partager avec des inconnus un bon repas, jouer aux échecs sur le bord du lac Titicaca, manger au burger king, traverser les rues de Buenos Aires sans se faire écraser, goûter les 1001 fruits exotiques en Colombie, ne plus avoir de souffle après avoir monté des escaliers à Potosi à 4060 mètres d’altitude, contempler le coucher de soleil un peu partout, manger pour 2 euros, enjamber la cuvettes des toilettes pour prendre sa douche, s’extasier de bonheur quand l’eau de la douche est chaude, dormir en dortoir de 8 personnes, lire ce qu’on trouve dans les librairies d’échange de livres, s’essayer au Quechua, mâcher des feuilles de coca pour lutter contre le mal d’altitude, découvrir le monde des étoiles à Atacama, s’extasier devant la beauté de notre planète, pester contre les films d’action pourris diffusés dans les bus péruviens, tenter d’apercevoir un puma dans un parc national du Chili, chanter des chansons de marins sur un bateau en pleine mer alors que la majorité des passagers regrettent d’avoir mangé, mater les corps refaits de haut en bas des Colombiennes, manger du riz, du riz, et du riz, prendre des jus de fruits frais a tout moment, faire passer pour un chanteur d’opéra et être membre du jury à l’élection d’une miss de village, ne pas se couper les cheveux pendant 8 mois, négocier en espagnol, être en Colombie et incapable de boire un bon café, parler l’esfranglais, se faire une sortie sur le canal de Beagle, recevoir un sourire et un bonjour, faire et refaire machinalement son sac, vivre 8 mois avec deux pantalons, déguster le meilleur filet de bœuf du monde en Argentine, refuser successivement à Cartagena, des cigarettes puis des cigares, et se voir donc proposer tout naturellement de l’herbe, de la coke, des filles et même des mecs, voir les 4 saisons en une journée en Patagonie, devoir rattraper un mois de voyage sur son carnet de route par fainéantise, regarder « La grande vadrouille » dans une petite salle de ciné à Sucre, retrouver par hasard d’autres voyageurs rencontrés à plus 3000 km quelques mois plus tôt, se dire qu’on a relié Ushuaia à la pointe nord de la Colombie, se réjouir d’avoir 26 nouveaux tampons sur son passeport, se voir l’envie de prendre sa carté écolo, se lever le matin dans une nouvelle ville et la découvrir, compter 80 nouveaux amis Facebook, déguster les mets de rue, partager les souvenirs de voyage avec d’autres voyageurs autour d’un verre, regarder les singes jouer en Amazonie, résister à la climatisation des bus colombiens, se faire prendre pour un local (véridique), faire la tournée des hôtels le soir pour trouver une chambre correcte et pas chère après une journée de trajet éreintante, trouver un distributeur qui accepte les Visa, goûter le vin local en espérant qu’il soit buvable et toujours le regretter, se poser le soir exténué et se regarder un bon film, avoir comme meilleurs amis dans son sac le PQ, l’eau et le lonely planet, battre le record du nombre de passagers dans un bus, demander son chemin 3 fois à 3 personnes différentes en Bolivie et avoir 3 réponses différentes, faire le tri des centaines de photos prises dans la journée (près de 7000 au total), ne pas savoir où dormir le soir même et se réveiller le matin en se demandant ce qu’on va faire de sa journée, se dire qu’on va recommencer à voyager dans pas longtemps car ça vous prends aux tripes.
A tous ceux qui trouvent ce type de voyage extraordinaire, une seule chose à dire : sautez le pas, vous seriez étonné de voir le nombre de backpackers sur les routes. Et à ceux qui se disent « quelle chance ! » René Char vous répondra « Impose ta chance, serre ton bonheur, et va vers ton risque, à te regarder, ils s’habitueront ». Et pour ceux qui veulent en savoir plus sur ce qu’est le voyage, allez faire un tour sur l’onglet « Réflexions de voyage ». En espérant que vous aurez la patience de tout lire, et que cela vous intéresse.
Retour le 13 septembre ! A votre bon cœur pour qui peut m’héberger
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